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Nouvelle obligation dans l'accord EOT : l'intérêt supérieur de l'enfant

Nouvelle obligation dans l'accord EOT : l'intérêt supérieur de l'enfant

Depuis quelque temps, l'intérêt de l'enfant joue un rôle prépondérant dans les procédures de divorce pour cause de rupture irrémédiable, principalement lorsque les parents ne parviennent pas à s'entendre sur l'autorité parentale, la pension alimentaire ou les modalités de résidence.

L'intérêt de l'enfant joue un rôle moins important dans le divorce par consentement mutuel (EOT). En effet, il a toujours été supposé que l'acte de divorce par consentement mutuel prenait en compte les intérêts de l'enfant, sans qu'il soit nécessaire de préciser de quelle manière. Les intérêts de l'enfant étaient principalement sauvegardés par la fonction de contrôle du tribunal. Cependant, depuis que l'acte d'EOT a été signé, les intérêts de l'enfant sont pris en compte. les parties ne doivent plus se présenter en personne devant le tribunal des affaires familialesCette fonction de contrôle du juge a été partiellement érodée.

Face à ce problème, le législateur a souhaité aborder la question avec la loi du 27 mars 2024. Après tout, les intérêts de l'enfant, le plus vulnérable dans la procédure de divorce, devraient toujours être sauvegardés.

 

En quoi consiste cette nouvelle obligation ?

 

En raison de la modification de la loi, à partir du 8 avril 2024, il faudra explicitement indiquer dans l'accord EOT de quelle manière les intérêts de l'enfant mineur ont été pris en compte dans l'accord conclu. C'est ce que stipule la loi modifiée article 1288 Ger.W.

Cette disposition s'applique aux accords de TTE conclus dans le cadre d'une médiation judiciaire ou extrajudiciaire.

En exigeant des parents qu'ils précisent comment ils ont tenu compte de l'intérêt supérieur de l'enfant, le législateur vise une approche du divorce plus réfléchie et plus respectueuse de l'enfant. Nous observons ce mouvement depuis plus longtemps ; par exemple, nous avons déjà écrit à propos de l'enfant qui s'occuperait lui-même de l'organisation de la résidence.

 

Mise en œuvre pratique ?

 

La nouvelle législation crée donc un changement significatif dans la manière dont les parents agissent sur leurs accords mutuels, mais comment cela doit-il se faire en pratique ?

Tout accord d'EOT doit désormais préciser les considérations relatives à l'intérêt supérieur de l'enfant et la manière dont elles ont été prises en compte. Il devra donc montrer comment le choix de l'autorité parentale, de la résidence et de la pension alimentaire a été fait dans l'intérêt supérieur de l'enfant. L'accord devra montrer dans quelle mesure les éléments suivants ont été pris en compte : les loisirs de l'enfant, la proximité de l'école, les relations avec la famille, les relations avec les parents et/ou les enfants supplémentaires, etc.

Si l'accord ne contient pas ces informations, la juridiction suspendra l'examen de la demande jusqu'à ce que les parties aient complété leur accord en conséquence.

En outre, la juridiction peut toujours ordonner la comparution personnelle des parties si cela est nécessaire pour mieux évaluer l'intérêt supérieur de l'enfant ou pour clarifier les mesures prises.

Cette nouvelle législation est donc un pas en avant pour garantir le bien-être des enfants dans les procédures de divorce. Pour plus d'informations ou une aide spécifique sur les nouvelles exigences de la convention EOT, nos experts en droit de la famille sont prêts à vous soutenir. N'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante info@bannister.be ou par l'intermédiaire du 03/369.28.00.

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